ici oeuvra LUDOVINE LUCAS dite LULU LA NANTAISE de 1928 à 1947

(dépôt de la plaque commémorative - 92 quai de la fosse à Nantes - 23 octobre 2012)

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

Discours de Francis Mizio

Je serai bref, évidemment.
Mesdames, mesdemoiselles et messieurs des médias,
Chers habitantes et habitants de Nantes,
Chers amis cinéphiles,
Chers amis de la musique et surtout de la musique de films
Mes chers amis du groupe de jazz Lulu La Nantaise spécialisé en bande originales de film qui lancent leur nouvel album au Pannonica le 6 novembre,
Al Padchenou saxophone,
Il Kip Pedduzzi, guitare,
Luigi Stomaforo, contrebasse,
Jo Rana, batterie.
En ce 23 octobre 2012, c’est avec une profonde émotion que nous allons découvrir devant vous une plaque en la mémoire de mademoiselle Ludovine Lucas, dite Lulu La Nantaise sur le lieu même, que dis-je, l’étroit périmètre, où durant 19 années, elle officia sur ce quai de la fosse, que l’on appelait alors "le quai de la fesse".

Ludovine Lucas, dont le surnom de Lulu La Nantaise est présent dans toutes les têtes de ce pays et repris à tous propos depuis la scène culte dite « de la cuisine » du film Les Tontons Flingueurs, a longtemps été considérée comme un personnage littéraire né des dialogues de monsieur Michel Audiard.
Or, une enquête précise et rigoureuse nous a permis de reconstituer sa vie parfois pathétique, parfois joyeuse ainsi qu’on peut le lire dans le livret qui accompagne le nouvel album de nos amis ici présent. Ce travail de recherche historique nous a permis d’en savoir plus. Née à Trentemoult le même jour que Gene Kelly dont elle sera très éprise, le 23 septembre 1912, d’un père pécheur de civelle et d’une mère polonaise qui buvait au petit déjeuner, Ludovine Lucas ainsi que le rapporta dans ses dialogues monsieur Audiard, tint de 1948 à 1963 un lieu de divertissement, plutôt pour hommes, à la base militaire de Bien Hoà, près de Saïgon. Mais c’est à Nantes ici même sur ce bout de trottoir qu’auparavant elle œuvra, de 1928 (date, au passage, de la mort de Salomon Kétorza, créateur du cinéma nantais Katorza) à 1947, et même durant les bombardements, égayant sa triste vie d’alors au cinéma en y épanchant sa passion pour les films d’amour, ou en lisant les revues Cinémonde et Cinévie. Mais vous en saurez plus en lisant la novella accompagnant le nouvel album du groupe qui sort le 6 novembre au Pannonica.

En son souvenir nous allons découvrir cette plaque et marquer ses traces, car un vrai devoir de mémoire nous anime.

Oui, nous sommes tous des enfants de Lulu La Nantaise ! La ville de Nantes elle-même voit son image valorisée à travers le pays, sinon autour du monde, grâce à Ludovine. Nombre de gens, d’établissements divers et variés portent son nom, mais aussi ce groupe de jazz ici présent qui lance son nouvel album au Pannonica le 6 novembre.

Ludovine Lucas, Lulu la Nantaise, est en effet si représentatrice de la Ville de Nantes que celle-ci peut s’en enorgueillir. La figure de Ludovine colle plus que jamais à la ville : Ludovine, dynamique eut l’esprit de petite entreprise, avant délocaliser ses activités sur des marchés émergents. On disait Ludovine tonique dans ses activités. Nantes n’est-elle pas elle aussi comme on le disait de Ludovine, parfois très entreprenante ? Ludovine, éprise d’art, et surtout de cinéma et de musiques de films, toujours accueillante pour le chaland de passage, n’annonçait-elle pas Nantes, ville d’art, de culture qui ouvre ses bras au tourisme international ? On le voit : plus que jamais il convient de saluer la mémoire de mademoiselle Ludovine Lucas. Et sans cette initiative commémorative du groupe de jazz ici présent qui sort son album au Pannonica le 6 novembre, sans le souvenir de Lulu la Nantaise, de Lulu de Nantes, de notre Lulu, l’image même de Nantes serait restée bien incomplète.
Mais surtout : 100 ans et 1 mois jour pour jour après la naissance de la petite Ludovine, ainsi qu’une ancienne loi non abrogée du code Napoléon, dite le Personnae Recuperatur, nous l’autorise, par cette plaque aussi symbolique qu’affective, nous rendons définitivement réalité au personnage et nous nous faisons seuls détenteur de son nom et de sa mémoire. Oui, nous serons désormais les garants du nom de Lulu La Nantaise !

O Ludovine revenue !, toi qui repose au cimetière de la Miséricorde près de tes clients bourgeois nantais fortunés qui bien souvent vinrent solliciter tes services, si tu nous entends, sache que nous aurions tant aimé que tu sois présente au Pannonica le 6 novembre pour la sortie du nouvel album. Sache, Lulu, ô toi, notre Lulu, que tes mémoires tant humaine, littéraire, cinéphilique ou musicale seront désormais portées par nous à la hauteur de là personne méritante à l’ouvrage que tu fus !

Messieurs, je vais procéder à la découverte de la plaque et mes amis vont déposer leurs gerbes.
Ensuite je demanderai à tous d’observer une minute de silence, tandis que sera diffusé un extrait de du nouvel album qui sera lancé au Pannonica le 6 novembre ; cinq euros seulement l’entrée pour un concert spectacle épatant.
Un verre de muscadet et d’émotion vous sera servi ensuite dans un gobelet en plastique comme mademoiselle Ludovine Lucas aimait tant elle-même le boire, afin que nous trinquions à sa pérennité.
Je vous remercie.
(Vous pouvez applaudir sous la menace d’Al Padchénou).
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Ils-veulent-poser-une-plaque-de-rue-en-hommage-a-Lulu-la-Nantaise-_40771-2125607-pere-redac--44003-abd_filDMA.Htm

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